Tanger, au début des années 2000. Samia, une jeune fille de seize ans, est abusé par un homme qui lui faisait miroiter de publier ses poèmes dans sa revue. Submergée par la honte, elle ne se confie pas à ses parents, mais consigne tout dans son journal intime, qu'ils découvriront bien après son suicide. À partir de cette tragédie, les parents de Samia vivent terrés dans le sous-sol de leur maison. Une rencontre inattendue permettra que la vie recommence à germer et que la parole se libère. Le miel pourra alors venir adoucir l'amertume de ceux qui ont été floués par le destin.

Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l'assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne.